Confédération française des travailleurs chrétiens
La CFTC, Confédération Française des Travailleurs Chrétiens, est un organisme au service des salariés, fortement influencé par la doctrine sociale de l’Eglise Chrétienne.
Dans les années 1850 naissent des mouvements de jeunes ouvriers qui se regroupent sous la bannière catholique, renforçant leur idéaux d’années en années et se constituant en cercles de salariés pour défendre en premier lieu les intérêts des journalistes, pour se tourner ensuite vers les employés de l’industrie du textile, du bâtiment et du commerce. Ce sont ces organisations qui initieront la fondation en novembre 1919 de la CFTC, qui réunit alors plus de 300 syndicats revendiquant la paix sociale, après les troubles de la première guerre mondiale.
Le but premier de la CFTC est de contrer la puissance galopante et l’influence de la CGT sur l’ensemble de la communauté ouvrière nationale, en recrutant des adhérents au cœur de l’industrie minière et textile. Rapidement la CFTC se démarque en proposant une autre alternative que la pensée anarchiste et communiste pour réguler les conditions de travail des salariés de tous les secteurs, reposant sur les valeurs de base du christianisme et ne s’envolant pas dans des idées révolutionnaires déstabilisantes pour les acteurs de l’économie nationale. Fort de ce souffle nouveau, la CFTC acquiert l’adhésion en 1938 de son premier syndicat laïque et corporatiste, celui du corps enseignant de l’éducation nationale.
Avant d’être dissoute par le régime de Vichy en 1940, c’est Jules Zimheld qui en assure la présidence. Elle doit sa réhabilitation au temps de la libération aux actions de certains de ses membres résistants, et ce malgré les actions intentés par son ennemi de toujours la CGT pour la faire interdire. Une branche s’en déconfessionnalise dès 1964 pour créer une entité à part, la CFDT qui centralise ses actions sur la lutte des classes. D’années en années et jusqu’à ce jour, la CFTC accroit ses adhésions et se positionne dans la négociation et la médiation plutôt que dans la manière « forte » chère à ses consœurs de combat. Elle interagit dans les dossiers des allocations familiales, du repos dominical, la réforme des retraites, l’allègement des cotisations sociales, et se définit comme un syndicat qui œuvre socialement sur la construction et la discussion, laissant le libre arbitre aux syndicats dont elle est composée, respectant leur travail sur le terrain, dans les usines, les grandes entreprises nationales et privées. La solidarité et la justice sociale sont des valeurs fondatrices qui perdurent au sein de la CFTC, fédérant les mentalités des travailleurs sans souci de leur appartenance religieuse. Etendue et prolifique, l’organisation dénombre désormais plus de 800 syndicats représentant une quinzaine de fédérations professionnelles, tout en s’ouvrant aux idées regroupées dans la Confédération Syndicale Internationale.
Basée sur l’idée que l’épanouissement personnel dépend de la faculté de chacun à permettre aux autres de s’épanouir, les priorités de la CFTC sont la dignité de tous et la liberté d’action dans la solidarité envers son prochain. Des valeurs fondamentales pour bâtir un monde salarié plus juste socialement, démocratiquement correct, libre et constructif. Un soutien dans le parcours professionnel des employés, pour la négociation des contrats de travails, des horaires, des droits, des devoirs, agissant depuis des décennies pour le plus grand intérêt des travailleurs.