Force ouvrière
Les bases du syndicat Force Ouvrière ont été fondées en 1895 à la naissance de la CGT.
Pourtant la « branche » CGT-FO ne prendra son indépendance vis-à-vis de cette dernière qu’à partir de 1947, essentiellement à cause de la présence intempestive et de l’emprise des communistes dans les rangs cégétistes.
La liberté d’action est le crédo de FO qui ne supporte pas le joug imposé par les idées successives de la CGT entre réformisme, révolutionarisme et communisme. FO souhaite avant tout, agir en toute indépendance, ne pas subir d’influences, ne pas se laisser impressionner par le pouvoir, ne pas se couler dans un quelconque mouvement pour sa présumée puissance, et revendiquer au mieux, pour défendre comme elle l’entend les intérêts des ouvriers. Elle reste en retrait, ne participant pas et n’adhérent pas aux débats politiques, ne se laissant pas diriger par le gouvernement, les autres syndicats, les partis, le patronat, l’église. Le seul souci et la seule cause de FO reste et restera celle de la masse salariale. Par principe fondamental, FO n’exprime pas sa prise de position quand aux problématiques électorales, les hommes et les femmes qui y adhèrent sont parfaitement libres et non entravés par le syndicat. Au fil du temps, il permet de nombreux aménagements et mesures bénéfiques aux travailleurs, dont l’Unedic et les retraites complémentaires et son cheval de bataille reste la sécurité sociale et le service public.
FO aide à encadrer et à gérer toutes les problématiques de l’emploi, de la formation professionnelle, des salaires, du temps de travail, de la protection sociale. FO défend ainsi les droits sociaux et professionnels des travailleurs de tous les secteurs, y compris ceux des chômeurs, les jeunes, et toute personne positionné d’une manière ou d’une autre sur le marché du travail. FO souhaite agir comme fédérateur, offrant solidarité et conseils, quelque soit le niveau d’étude, de compétence, de qualification, mais aussi l’âge ou le métier. Cadres, agents de maîtrise, sont autant concernés que les ouvriers spécialisés, les manœuvres, les techniciens, qu’ils soient simples adhérents ou militants chevronnés. En se positionnant sur le terrain, FO fait avancer les lois, promulguer les décrets et s’assoir la position des ouvriers.
Le syndicat est quasiment le seul moyen pour les employés de se regrouper et de débattre de multiples sujets qui ne concernent qu’eux, en partageant leur expérience, leurs idées, leur manière de concevoir le travail en toute légalité, égalité et fraternité. Le syndicat qui dénonce les malversations dans les Conventions Collectives, le harcèlement, la discrimination, l’hygiène, la médecine du travail, les organismes sociaux, la formation professionnelle. Mais son rôle est également celui d’un conseiller auprès des salariés, pour les mettre en garde et dénoncer les abus, pour gérer des litiges, saisir les Prudhommes. L’équité est totale chez FO puisque les adhérents cotisent à hauteur d’une heure de leur salaire, adaptant le montant à leurs revenus. Le syndiqué peut se désister à tout moment si la ligne de conduite de FO ne lui convient plus, où s’il estime couteuse la cotisation. Le combat continue pour les salariés, dont FO porte si haut le drapeau et les revendications des plus basiques aux plus osées !